Ce vendredi j’avais rendez-vous au théâtre du Bout avec un comédien, Sébastien Savin pour son « seul en scène » : A l’envers, à l’endroit. Un petit mot pour commencer sur le théâtre du Bout, un tout petit café théâtre sur les pentes du 9ème arrondissement, à quelques pas de la place Pigalle : 5,6 bancs, une scène toute proche et c’est parti.
Et Sébastien Savin donc ? Une entrée en scène façon music hall : on voit tout de suite que le garçon est plutôt agile avec son corps , normal c’est un danseur ! Impressionnant. Une fois le music hall terminé, Mister Savin parait perdu et se demande ce qu’il fait là. Mais 4 boîtes l’attendent sur scène. Une des bonnes idées de la mise en scène signée Frédérique Lelaure. Car de ces boîtes là sortent des personnages hauts en couleurs.
C’est tout d’abord un boucher-charcutier que nous rencontrons. Personnage que Sébastien connait bien puisque ses parents tenaient une boucherie ! C’est là où j’ai eu mon premier décalage : la performance de comédien était là, je voyais très bien le personnage devant moi, bien campé mais je ne riais pas. Ô je vous rassure, la petite dizaine de spectateurs et notamment la personne qu m’accompagnait riaient bien. Mais moi j’avais ce petit décalage. Surement le personnage qui me plaisait pas tant que ça.
Le patron d’une grande enseigne de bidets et son cynisme sont dans la deuxième boîte. Là aussi je retrouve un excellent acteur. Et quelques idées d’écriture savoureuses comme cette assistante « Martine » qu’on ne voit jamais mais qui participe malgré tout à la scène, tout comme le personnage fictif employé de la boite venue demander une augmentation. Le cynisme du dialogue et l’horreur de ce patron ont réussi à me faire sourire. Mais j’étais loin des éclats de rire de mes camarades de banc.
La 3ème boîte renferme mon personnage préféré : la présidente d’association des fans de claudettes. Là encore une petite trouvaille de mise en scène qui m’a beaucoup plus : cette femme censée incarner la grâce des claudettes a en fait les jambes raides, bloquées et doit faire tout un cinéma pour mettre ses chaussures. Vraiment marrant à voir sur scène. Dans sa façon d’interpréter ce personnage féminin, Sébastien Savin m’a un peu rappelé Alex Lutz.
On finit par un voyant radiesthésiste totalement allumé, sa machine à récolter la bave de crapaud vaut le détour, qui lui a aussi m’a fait juste sourire. Mais que voulez-vous, je dois être un peu compliqué car tout le monde autour de moi, si ils n’étaient pas hilares, passaient manifestement du bon temps.
Le seul moyen de vous faire votre propre avis est encore d’y aller !
Au théâtre du Bout
6, rue Frochot
75009 Paris
tous les vendredis à 20h15
(relâche le 22 et 29 novembre)
son site internet : http://www.sebastiensavin.com/