Résistances

Résister aux Allemands. A la Milice. A la torture. C’est la question que se posent cinq résistants faits prisonniers et en attente d’être interrogés par leurs bourreaux. Ils sont d’accord : ne pas crier pour ne pas leur laisser un soupçon de victoire.

Par orgueil, dit l’un d’entre eux. Parce que « nous n’avons rien à leur dire » dit un autre. Jusqu’au moment où leur chef, Jean, est lui aussi arrêté et emprisonné avec eux. C’est lui que les miliciens recherchent. Vont-ils le dénoncer ? Va t’il se dénoncer lui-même pour épargner la souffrance des autres ?

Sorbier, qui vient d’être interrogé, s’estime lâche face à la torture. On doute de François, le « môme » de 13 ans. La scène est littéralement découpée en deux : d’un côté, tout de noir vêtus, les trois miliciens impassibles- dont une femme, de
l’autre, les prisonniers qui se torturent déjà moralement et s’affrontent sur l’attitude à adopter.

Violence des scènes bien sûr, où s’exerce le sadisme de la milicienne, mais sans exagération (on comprend ce qu’est la
torture). On remarque plutôt les acteurs qui jouent les prisonniers (les miliciens parlent peu et ont moins d’états d’âme) dont celui qui incarne Sorbier, au regard pénétrant. L’action se déroule en 1941, année où Sartre écrit la pièce, qui ne sera créée qu’en 1946. Dans cette pièce, Sartre semble entrevoir la possible victoire contre l’Allemagne (les miliciens parlent de leur mort prochaine).

C’est une pièce qui parle surtout du questionnement sur l’engagement pour une cause et le courage face à la mort.

Dates de représentations (période ou jours précis)
les mardis et mercredis 21 heures jusqu’au 1er mai 2013

au théâtre de Ménilmontant
15, rue du retrait
75020 Paris

Isabelle

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Rédacteur invité