THE dance company au Singapour festivarts

Voici une invitation qui m’a tout de suite plu : découvrir un peu de Singapour à travers un spectacle de danse contemporaine. Oui c’est en ce moment le Singapour Festivarts au musée du quai Branly : spectacles, expositions, rencontres… tout pour découvrir Singapour par les arts. J’ai eu envie donc découvrir vendredi dernier, malgré une fièvre de cheval, THE dance company, l’une des plus grande compagnie de danse de Singapour. Comme vous ne le savez pas, je ne suis pas du tout spécialiste de la danse. J’ai du voir 4 spectacles de danses dans ma carrière. C’est dit. Donc pas d’analyse technique, mais une approche purement émotionnelle.

Premiers pas de danses et premières impression : une danseuse danse au sol et c’est superbe. Ses déplacements au sol, léchés, souples, étirés… c’est frappant : il n’y a pas de musique, pas de bruit et on l’entend à peine. Puis la troupe entre en scène, les corps s’emmêlent, s’envolent, se croisent, s’entrainent… Entre musique traditionnelle et vidéo de la ville contemporaine projetée, tissu rappelant les danses anciennes et habits de tous les jours (jean et lunette de soleil), on sent bien l’affrontement permanent qui agite la société singapourienne (comme beaucoup de sociétés asiatiques à mon avis, comme le Japon) : tradition contre modernité. D’ailleurs les danseurs viennent souvent interroger du regard le public : on se sent pris à parti, mais sans un mot, sans un geste, juste le regard de ce danseur, qui a l’air de vous dire : « et vous, où vous en êtes ? » .


Ce qui m’a beaucoup frappé, mais ça c’est parce que je suis un néophyte, c’est cette maitrise du corps. Ces danseurs font ce qu’ils veulent de leur jambes, de leur bras, de leur respiration. Une maitrise totale. Lorsqu’ils sautent, vous n’entendez presque pas leurs pas de réception. Tel des chats, ils se déplacent dans l’espace de la scène, la maitrisant elle aussi dans toute son volume. Cette maîtrise physique de soi doit mener les danseurs à un épanouissement quasi extatique. Si je pouvais faire le tiers de ce qu’ils font, je pense que rapidement je me prendrais pour la maître du monde… Une telle maîtrise de son corps doit forcément avoir des conséquences positives sur leur façon d’appréhender le monde. C’est peut être la fièvre de ce soir là qui m’a amené à cette réflexion mais plus certainement c’est l’émotion qu’on sut faire naitre en mot ces danseurs qui doit en être l’origine. Et c’est là où je regrette de ne pas avoir eu le temps d’aller à la rencontre de ces « sur-hommes » pour savoir ce qu’ils voyaient, ressentaient… En tout cas deux choses sont sures : je me demande vraiment si je ne vais aller faire un tour à Singapour début janvier, et si je ne vais commencer à explorer un peu plus les scènes de danse parisiennes…