C’est un texte de David Paquet porté par un trio mirifique, la compagnie l’Autre Rive.
« Il faut que ça se répète».
Le brasier, c’est un feu qui nous brûle comme un « coup de soleil en dedans », comme le « feu au ventre » quand une même paille est partagée entre un dragon et une reine, c’est un feu qui brûle tout, de la folie, aux biscuits qu’on met au four et qui nous écoutent.
Le brasier, c’est ce qui m’anime depuis toujours: la scène qui guérit, qui rejoue, qui libère, qui permet de rire de tout, même du pire.
C’est le feu qui me coule sur les joues alors que Queen antonne « Show must go on », morceau qui accompagnait le cercueil de notre papa magicien, spécialiste des flammes, né au ciel le 25 décembre dernier. «C’est ben le fun » ce spectacle sans accent québécois, digne de Robert Lepage, de Wajdi Mouawad, d’Anaïs Barbeau Lavalette, de la psychanalyste Anne Dufourmantelle auteur de « en cas d’amour », et de Salomon Sellam « le syndrome du gisant ».
Heureusement que les bébés s’échappent des cages, qu’ils savent voler avec des timbres, que les yeux savent se dire, que les tarentules ne ronronnent pas, que la vie est vivante, que les marteaux ne sont pas qu’à la télé, que l’archéologie permet de toucher les trous noirs, que s’aiment les arc-en-ciel et la boue, que l’on peut brûler de tout, d’amour, de mort, que l’on peut tout brûler et vivre, vivre vivre vivre…
Et qu’avec le sang de certaines lignées, des textes si beau soit joués.
Le Brasier, Cie L’Autre Rive.
Un texte de David Paquet Du 5 au 26 juillet, Avignon, 15h55,
La Factory- les antonins.
Mis en scène par Sarah Chovelon, Avec Thomas Agathocléous, Sarah Chovelon, Elodie Chouicha.
