Quelle drôle d’idée d’aller voir un avocat sur les planches d’un théâtre… oui mais pas n’importe quel avocat: Maître Verges. Une vie faite de combats judiciaires, politiques, amoureux, de mystères… un vrai roman! Et quand Maître Verges explique qu’un procès est une tragédie, et un avocat un acteur, on comprend mieux ce qu’on fait là!
A travers la littérature (Antigone), l’Histoire (Le General De Gaulle, Jeanne D’Arc) et bien entendu sa propre vie, l’avocat veut nous faire passer un message: l’Homme peut prafois être un monstre, mais il reste un Homme comme vous et moi avec le même langage, une mère, un père… le défenseur de Klaus Barbie, de Carlos mais aussi de l’opposante algérienne condamnée à mort Djamila Bouhired (qu’il épousera après lui avoir éviter la peine de mort) nous met en garde: tout homme mérite une défense à la différence d’un chien dangereux qu’on abat. Le texte soigné s’enchaine bien et nous fait voyager dans l’histoire contemporaine, dans ses grands procès à rebondissement: l’épopée de la défense de Djiamila Bouhired en pleine guerre d’Algérie, dans ses combats plus quotidiens: cette mère parricide qu’il arrive à libérer et qui finit par se suicider, sa passion de la littérature… on ne s’ennuie pas une seconde, happé par cette vie pleines de convictions, et de sentiments qu’il laisse passer à travers une émotion vibrante (la lettre du Général De Gaulle…), son approche du procès de rupture et quelques traits d’humour bien sentis, par exemple en citant Clémenceau: « La justice militaire est à la justice, ce qu’est la musique militaire à la musique. ». N’hésitez pas à pousser la porte du théâtre de la Madeleine pour rentrer dans le bureau de Maître Verges, vous ne le regretterez pas!
Et vous qui l’avez qu’en avez vous pensé?
Merci Marina !