Un mythe parisien

C’est dans les arènes de Montmartre que l’on retrouve à la tombée de la nuit la compagnie du Mystère Bouffe pour une interprétation du célèbre « Notre Dame de Paris » de Victor Hugo. Dans le cadre du 15e festival des Tréteaux Nomades, à l’initiative de la compagnie, le public est invité à retrouver à la fin de l’été des personnages célèbres tels que d’Artagnan, Cendrillon, Scapin ou encore Quasimodo, dans des lieux insolites de Paris. Ainsi, c’est aux arènes de Montmartre, à la Bellevilloise, place Sainte Marthe que l’on se laisse replonger dans des mythes d’un autre temps, certes, mais dont l’écho est toujours bien réel aujourd’hui.

TOURISME PARIS

A la rencontre de l’insolite

« La cour des miracles » est une pièce qui s’inspire du roman « Notre Dame de Paris » de Victor Hugo. La compagnie du Mystère Bouffe, qui l’interprète  choisit de garder les dialogues du roman intacts et de les mettre en scène à la façon de la Commedia dell’arte, pour un rendu plein d’humour, de musique, d’acrobaties et de pertinence. Le festival des Tréteaux Nomades qui s’est déroulé cet été du 25 août au 7 septembre, permet dans des lieux insolites, de privilégier un véritable partage avec le public, qui, plus proche, plus intime, est mis en confiance. Dissimulées dans la verdure, non loin des Abbesses bruyantes, les arènes de Montmartre sont un lieu plein de charme où l’on se laisse facilement porter vers un Paris d’un autre temps, celui de Victor Hugo et de la cour des miracles.

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Une énergie folle

Auprès d’un public d’abord timide, la compagnie du Mystère Bouffe, devenue brigands en haillons, commence à s’adresser au peuple de Paris. Nous sommes dans la cour des miracles, et Gringoire s’appète à nous conter une histoire, celle de la belle Esméralda. Peu à peu, à mesure que la nuit tombe, l’atmosphère se détend et la magie opère. Sur fond de chants tziganes, de guitare, d’accordéon et de clarinette, la compagnie du Mystère Bouffe parvient à restituer le mythe avec une énergie qui emporte le public, amené lui aussi à participer. De simples consoles, où s’entassent les masques des personnages, à la vue de tous, font office de loges, des cageots de bois pour le décor, tout est pratique et mobile pour permettre à la chorégraphie de la pièce de s’enchainer, sans même que l’on y prête attention. Les comédiens, déclament le texte brut d’Hugo, qui en ressort toujours aussi actuel, ils le ponctuent habilement de clins d’œil en musique ou en acrobaties. Ainsi on peut entendre des reprises de Stromae ou encore Edith Piaf !

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« La cour des miracles »
D’après « Notre Dame de Paris »
Adaptation et mise en scène : Lisa Labbé
Direction d’acteurs : Joséphine Derenne
Costumes : Atelier du Mystère Bouffe
Masques : José Luis Vivallo
Scénographie : Marine Vernhettes

Avec Rebecca Mini ou Marie Chapet, Laurent Gauthier, José-Luis Vivallo, Renaud Gillier ou Premyslaw Lisiecki, Jérémy Branger, Lisa Labbé

Prochaines représentations :
20 septembre – « La cour des miracles », Festival Les Soleillades – Montrouge (92)
5 décembre – « Cendrillon s’en va t’en guerre », Joigny (89)
5, 6 ,12 ,13 , 19 décembre – « La cour des miracles », Meaux (77), théâtre Gérard Philippe

Agathe 

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Rédacteur invité

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