Coup de coeur pour ce film Ce que mes yeux ont vu de Laurent de Bartillat, avec une excellente Sylvie Testud, un très bon Jean-Pierre Marielle (j’en suis fan) et James Thiérée (le petit fils de Charlie Chaplin). Alors oui je n’ai pas oublié qu’ici on parlait théâtre mais ce film respire le théâtre
sans que cela en soit le sujet principal. L’histoire ? une étudiante en histoire de l’art enquête, avec un air de Da Vinci Code, sur les oeuvres d’un peintre français, Watteau. On la suit avec curiosité et passion dans cette enquête quasie policière à travers le temps et les personnages.
Mais où est le théâtre ? j’y viens ! La thèse défendue dans ce film est la suivante: notre petit Jean Antoine Watteau, encore méconnu à ce moment là (il ne deviendra jamais non plus une star de son vivant), arrive à Paris et parviens à se faire embaucher par Claude Gillot, graveur et décorateur de théâtre. Ca y est, Watteau a mis un pieds dans le théâtre et la comedia dell’arte va l’éblouir. C’est là qu’il tombe amoureux d’une actrice, Charlotte Desmares qui fera alors des apparitions répétées dans ses tableaux mais l’héroine du film devra nous le prouver. Voilà pour l’intrigue. A travers Watteau, on imagine facilement les passions que soulevaient le théâtre au XVIIIème siècle: les actrices de la Comédie Française étaient les stars du petit monde Paris, le quartier de l’Ancienne Comédie (qui fait partie de l’enquête) s’activait autour des pièces de théâtre.. toute un époque ! La mère de l’héroine dans le film est elle-même comédienne au théâtre: on la croise en coulice… elle incarne une Charlotte Desmares d’aujourd’hui. Bref dans ce film passionnant, vous sentirez planer l’atmosphère des planches et des passions qu’elles déclanchent.
Ci-dessous: Pierrot, de Watteau
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